Études Creusoises VI - Lettres inédites à Ernest Havet et quelques autres

Amédée Carriat

 

S'agit-il, au centenaire de sa mort, de réhabiliter l'Aubussonnais Alfred Assollant ? Si l'oubli dans lequel a glissé son nom - jusque dans sa ville natale, où l'a éclipsé la notoriété de son contemporain Jules Sandeau - si cet oubli ne va pas sans quelque injustice, il n'y a pas pour autant matière à une tapageuse redécouverte.

Assollant fut un homme malchanceux ; il n'est pas un écrivain maudit. Simplement, les lettres ici rassemblées, à une près toutes inédites, et qui jalonnent assez régulièrement sa vie d'écrivain restituent l'homme tel qu'en lui-même, le débusquent de derrière le paravent de l'œuvre.

C'est l'occasion en même temps d'approcher de plus près celle-ci, qui n'a guère tenté les historiens de la littérature, de projeter sur elle quelques éclairages occasionnels.

Pour ceux à qui son nom n'est pas étranger, "Assollant est resté un romancier pour la jeunesse, celui des Aventures du capitaine Corcoran et de François Bûchamor, livres encore réédités, dont l'un des engouements d'aujourd'hui fait rechercher les éditions d'époque pour leurs cartonnages polychromes et leurs illustrations de Neuville ou de Job.